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Antoine, intervenant Bouygues et révolté

Les élèves des classes de 4D et 4E, après avoir rencontré un journaliste de la République du Centre, ont pris le crayon et vous proposent une série de portraits de personnes travaillant au collège.

Article mis en ligne le 3 janvier 2023

par GRANAL Muriel

Antoine, intervenant Bouygues et révolté

A 29 ans, Antoine Taffoureau est papa d’une petite fille de 2 ans. Il aime faire du rugby, sortir avec ses amis, lire des mangas, regarder des séries, jouer à la console et être sur les réseaux sociaux. Originaire de Chevigny, il habite à Ingré et est intervenant Bouygues. Son but dans la vie est de rendre sa famille heureuse .

Un parcours qui n’était pourtant pas gagné.

Quand il était petit, Antoine ne savait pas ce qu’il voulait faire… Mais en 3ème, tout s’éclaire : « J’ai eu la chance de faire une 3ème découverte des métiers du bâtiment en plomberie, qui m’a permis de découvrir une nouvelle voie ». Obtenant son brevet des collèges de justesse, il se lance dans un CAP plomberie, chauffagiste en CFA bâtiment. Antoine obtient donc son brevet professionnel sanitaire après 3 ans d’études. Il enrichit son expérience à travers les différentes sociétés pour lesquelles il a travaillé telles que Engie, Idex, SPI, Gallier. Ce n’est qu’en mars dernier qu’il a rejoint le groupe Bouygues qui l’a recruté via les réseaux sociaux. « Je suis maintenant technicien de maintenance chez Bouygues. Mon rôle principal est de réparer tout ce qui va concerner la plomberie, mais aussi les poignées de portes arrachées, les chaussettes d’extincteurs enlevées etc. ».

« Mes parents m’ont donné deux mains, c’est pour m’en servir »

Antoine explique qu’il a choisi ce métier car les conditions sont plaisantes : il ne travaille pas dans un bureau (ce qu’il redoute le plus). Antoine vient travailler une demi-journée par jour dans notre collège, il y vient d’ailleurs en camion fourni par la société. Avant, Antoine ne faisait pas la partie multi-technique.

« Pour des raisons personnelles, je ne travaille habituellement pas le week-end, mais je peux parfois être d’astreinte ou en renfort certains week-ends, notamment sur le projet Comet, à côté du zénith d’Orléans ; Comet a été construit par Bouygues ».

« Je travaille sur différents collèges et casernes ».

Antoine cite ses différents lieux de travail : « Je travaille sur trois casernes de gendarmerie situées à Briard, Châteauroux et Châteauneuf et quatre collèges, celui de Chécy, de Traînou, de Bazoches sur le Betz et celui de Château-Renard. » Il travaille le matin de 8 heures à midi et l’après-midi à partir de 13 heures jusqu’à 16 heures 30.

« La génération d’aujourd’hui pense que tout lui est dû ».

Antoine rapporte qu’au bout d’une journée, l’un des nouveaux casiers était déjà détérioré, ou encore que les grillages allaient tomber à cause des détériorations faites par les élèves en s’appuyant dessus. « Je trouve que mon métier n’est pas toujours respecté. Les élèves qui ont eu une éducation respectent mon travail, mais d’autres élèves non. J’aimerais faire prendre conscience aux gens que c’est pour eux que nous faisons ça, pour leur avenir […] La génération d’aujourd’hui pense que tout lui est dû, nous confie-t-il. »

Leur force, c’est la bonne entente entre eux

Il nous explique maintenant qu’il s’entend très bien avec ses collègues. « C’est notre force, dit-il.C’est comme une classe, il faut être soudé. » Antoine tient à nous dire que l’équipe de direction est très agréable .

« La pire chose qui me soit arrivée au travail, c’est d’être allé dans une fosse sceptique »

Antoine nous raconte sa pire anecdote au travail : « C’est d’être allé dans une fosse sceptique, bien sûr j’avais des bottes, mais il y avait à peu près 10 centimètres d’excréments ! » Pour terminer nous lui demandons sa plus grande qualité et son plus grand défaut : « Je dirais que ma plus grande qualité, c’est que je suis consciencieux, j’aime quand les choses sont bien faites et mon défaut, c’est que je peux être ronchon ».

Malgré le manque de respect de certaines personnes vis-à-vis de son travail, Antoine s’y plaît et compte bien continuer.

Ecrit par : Charlotte Démarest, Louise Delpech, Adam Tajounte et Manon Piedallos